Le Taï Chi Chuan : bénéfique pour la mémoire et l’équilibre

Gymnastique douce et art martial à part entière, le tai chi chuan, est une méthode “active” d’harmonisation du corps et de l’esprit.

Tout comme le qi gong, le tai chi chuan privilégie la souplesse, la lenteur et le souffle sur la force et la compétition. Bien que dérivée de techniques de combat ancestrales, cette discipline chinoise s’est simplifiée au fil du temps.

Une discipline issue d’une technique ancestrale de combat

Tai Chi

Le tai chi, technique de combat utilisée au cours des siècles en Chine pour se défendre, est traditionnellement un art martial. Selon une des légendes, un moine chinois du XVIème siècle se serait inspiré de l’observation d’un combat entre un oiseau et un serpent pour créer les mouvements de base du tai chi: le serpent, grâce à sa lenteur et sa souplesse, aurait maîtrisé son adversaire.

Plus tard, dans les années 1970, la discipline s’ouvre à un plus grand nombre d’Occidentaux et s’assouplit pour devenir une méthode de l’accomplissement de soi pratiquée par des milliers de Chinois au quotidien, dans un objectif de prévention de la santé.

Il forme, avec le qi gong, l’une des 5 branches de la MTC (médecine traditionnelle chinoise), celle des exercices énergétiques. Les figures proposées dérivent directement du rapport entre le yin et le yang. Ces deux forces complémentaires créent l’unité de l’univers et donc l’équilibre mental et physique capable de faire face à un opposant.

À qui s’adresse-t-il?

Pratiqué par des milliers de Chinois, notamment par les aînés, cet art martial ancestral est accessible à tous (dès l’âge de 6 ans). Il fait travailler en douceur bon nombre de muscles profonds en même temps qu’il sollicite la respiration, le souffle, la concentration et la mémoire. Résultat: petit à petit, les raideurs responsables de douleurs articulaires, de tensions musculaires et de nervosité s’estompent et le mental est mieux maîtrisé.

Réputé pour améliorer l’hypertension et bien d’autres maux (insomnie, anxiété et tensions musculaires), le tai chi améliore aussi l’équilibre, la coordination et la stabilité. De quoi prévenir de façon significative les chutes chez les personnes âgées. “La pratique régulière du tai-chi-chuan est particulièrement conseillée quand on avance en âge car elle sollicite toutes les parties du corps.
Par ailleurs, cette pratique serait bénéfique aussi pour les personnes atteintes par la maladie de Parkinson. Selon une étude américaine (New England Journal of Medecine, 4 fév. 2012), le tai chi pratiqué à raison de 2 séances par semaine pendant 6 mois, permettrait de soulager ces malades. Le tout, sans aucune contre-indication!

Cette pratique développe la concentration et donc la mémoire. Elle agit positivement à trois niveaux:
– sur le système ostéo-articulaire, en mobilisant les articulations en douceur et en étirant les tendons
– sur la fonction cardio-respiratoire, en augmentant l’endurance à l’effort
– sur le système nerveux, en favorisant la qualité du sommeil.

Le déroulement d’une séance

Tai Groupe

Une séance de tai chi se déroule toujours debout, à la différence du qi gong qui se pratique parfois au sol. Une série de mouvements circulaires très lents et très longs sont proposés (on les appelle des “formes”). A l’inverse, le qi gong fait appel à des mouvements plus courts.Les mouvements lents et circulaires, souvent inspirés de l’univers et des animaux, sont répétés en coordination avec la respiration. Ce qui donne à cette gymnastique énergétique l’apparence d’une méditation en mouvements ou d’une danse “cosmique”. Le nombre de “formes” varie de 24 à 48 et peut aller dans le style traditionnel jusqu’à 108. Le jeu d’alternance des bras et des jambes participe aussi à cette recherche de l’équilibre yin/yang.

Objectif: entretenir la santé au quotidien grâce au développer de l’énergie dite “vitale” (le qi, selon les Chinois).